About project
THE THIRD BODY
Réactivations Rodin-Bourdelle : Une archéologie du geste
Cette série photographique ne documente pas la danse ; elle interroge la mémoire sculptée du mouvement. À travers le corps de Marie-Agnès Gillot, danseuse étoile, s'opère une collision temporelle entre l'instant photographique, le geste chorégraphique et la permanence sculpturale.
Le projet explore une zone liminale où le bronze entre en résonance avec la chair vivante, la pierre avec la peau, créant un territoire ambigu entre incarnation et pétrification. Un dialogue spectral où le corps actuel devient l'interprète posthume des visions sculptées. La photographie agit comme membrane poreuse entre ces temporalités. Face aux sculptures de Rodin et Bourdelle, Gillot ne danse pas avec les œuvres mais depuis elles, extrayant leur énergie cinétique latente pour la redéployer dans l'espace photographique. Le dispositif crée ainsi une boucle temporelle où le mouvement sculpté du début du XXe siècle traverse le corps contemporain pour s'inscrire dans l'immobilité photographique du XXIe.
Au-delà de l'hommage, cette série propose une réflexion sur la transmission corporelle de la mémoire artistique. Comment le corps contemporain peut-il être le médium d'une conversation trans-historique ? Comment la photographie, dans sa capacité à suspendre le temps, devient-elle l'espace privilégié de cette rencontre impossible ?
L'intégration de cette série dans les collections du Musée Rodin et du Musée Bourdelle marque la reconnaissance d'une démarche qui ne se contente pas de documenter mais qui produit un tiers-espace critique, où sculpture, danse et photographie cessent d'être des disciplines distinctes pour devenir les modalités d'une même interrogation sur la présence, l'absence et la survivance du geste.
Credits
Year : 2022-2024
THE THIRD BODY
Réactivations Rodin-Bourdelle : Une archéologie du geste
Cette série photographique ne documente pas la danse ; elle interroge la mémoire sculptée du mouvement. À travers le corps de Marie-Agnès Gillot, danseuse étoile, s'opère une collision temporelle entre l'instant photographique, le geste chorégraphique et la permanence sculpturale.
Le projet explore une zone liminale où le bronze entre en résonance avec la chair vivante, la pierre avec la peau, créant un territoire ambigu entre incarnation et pétrification. Un dialogue spectral où le corps actuel devient l'interprète posthume des visions sculptées. La photographie agit comme membrane poreuse entre ces temporalités. Face aux sculptures de Rodin et Bourdelle, Gillot ne danse pas avec les œuvres mais depuis elles, extrayant leur énergie cinétique latente pour la redéployer dans l'espace photographique. Le dispositif crée ainsi une boucle temporelle où le mouvement sculpté du début du XXe siècle traverse le corps contemporain pour s'inscrire dans l'immobilité photographique du XXIe.
Au-delà de l'hommage, cette série propose une réflexion sur la transmission corporelle de la mémoire artistique. Comment le corps contemporain peut-il être le médium d'une conversation trans-historique ? Comment la photographie, dans sa capacité à suspendre le temps, devient-elle l'espace privilégié de cette rencontre impossible ?
L'intégration de cette série dans les collections du Musée Rodin et du Musée Bourdelle marque la reconnaissance d'une démarche qui ne se contente pas de documenter mais qui produit un tiers-espace critique, où sculpture, danse et photographie cessent d'être des disciplines distinctes pour devenir les modalités d'une même interrogation sur la présence, l'absence et la survivance du geste.
The Third Body { Personal }